Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le grand salon de discussion

19 mars 2009

Scandaleux : le Pape défend les principes chrétiens…

Benoît XVI, en voyage pour l’Afrique, a déclaré dans l’avion qui l’amenait à destination que la distribution de préservatifs n’était pas la solution contre le sida, et qu’au contraire cela aggravait la situation.
Les médias se sont empressés de relayer l’information tout en la ponctuant de témoignages de diverses personnalités publiques (y compris catholiques – qui préfèrent apparemment brader leur valeurs contre un plus large public) qui se déclaraient choquées.

Les détracteurs du Pape oublient vite que la position de son prédécesseur, Jean-Paul II, n’était guère différente sur la question et, lorsque l’on connaît l’opinion de l’Eglise sur les relations sexuelles en dehors du mariage, d’autant plus dans un autre but que celui de procréer, je trouve qu’il n’y a pas à s’étonner ni à s’offusquer face à de pareilles déclarations, en tout cas de la part d’hommes d’Eglise.
A vrai dire, la seule chose que certains jugent scandaleuse, c’est que de telles déclarations vont directement à l’encontre des idées bien pensantes et de leur « Libéralisation du sexe ».
Non pas que je prenne le parti de Benoît XVI sur cette question, mais je suis d’accord sur le fait qu’il faut responsabiliser certaines relations sexuelles. Simplement, le préservatif est en attendant un (et non pas le seul) bon remède de se soustraire à ces responsabilités. Le reste - et notamment le fait que le préservatif invite à la débauche et à la luxure, n’est qu’une question de moralité ; et les religions ont tout à fait le droit d’exprimer leurs opinions sur ces sujets…

Au vu de telles réactions de la part de nos médias et personnalités publiques, je constate avec dépit que le monde occidental, qui prône à tout bout de champ les bienfaits de la laïcité, ne s’est en tout cas pas encore affranchis de sa dépendance envers l’Eglise.
Personnellement - en bon athée que je suis, peu m’importe les positions du Pape, cela ne m’empêchera certainement pas de me faire les miennes propres !

Publicité
5 janvier 2009

Le bon et le mauvais pêcheur…

Voici l’extrait d’un article tiré du supplément Spécial brochet du magazine Le pêcheur de France, numéro d’octobre-novembre 2008 :

« J’ai un pote un peu rustre qui habite au fin fond des quatre, pardon six, coins de l’hexagone. Vous ne le ferez jamais sortir de son département. Il ne connaît pas le sandre puisqu’il n’y en a jamais eu chez lui. Par contre, des brochets, il y en a partout et il les pêche assidûment. Et, depuis près de trente ans que je le connais, je ne l’ai jamais vu pêcher à une autre technique qu’au poisson mort manié. Au moins, son geste est pur, il n’a jamais été pollué par le passage du sandre au brochet. Retrouver Marcel est toujours un plaisir et cela remet beaucoup d’idées reçues en ligne. Oublions le sandre, il n’y en a pas chez nous ! 

Découverte
Marcel pêchait le brochet au vif, quand il a découvert le poisson mort manié en regardant un « Parisien » en vacances, chercher des sandres là où il n’y en avait pas. La technique lui a plu parce qu’il s’agissait d’un poisson mort. Il n’a jamais pêché aux leurres, ce n’est pas son truc ! Le Parisien lui a donné une monture Drachkovitch avec des pompons rouges. Il l’a toujours, avec son emballage d’origine, mais elle a servi de modèle le soir même : moule à plomb dans du plâtre, corps en fil de fer et empiles en acier tressé faute de corde à piano ! Dès le lendemain, c’est-à-dire trois brochets plus tard, Marcel avait rangé le matériel à vif au placard. En plus, cette découverte a aussi changé la mentalité du bonhomme. De « viandard » quand il pêchait au vif, il est devenu un pêcheur responsable, fier de remettre régulièrement des brochets à l’eau. Bravo ! »

Selon l’auteur de cet article, le pêcheur responsable est forcément celui qui remet régulièrement des poissons à l’eau, c’est-à-dire celui qui pêche pour le plaisir de pêcher, par loisir, voire comme un sport, un concours de celui qui attrapera le plus gros. Sans penser au mal que l’on fait au poisson lorsqu’on l’accroche et le remonte, sans penser à tous ces petits poissons que l’on tue dans l’unique but d’en attraper des plus gros…
Loin de moi l’idée de me faire le grand défenseur des poissons. Mais faut-il que le pêcheur irresponsable soit automatiquement le « viandard », c’est-à-dire – je présume, celui qui mange tout ce qu’il pêche sans rien rejeter à l’eau ?
Pour ma part, j’estime que le pêcheur responsable est celui qui ne remonte pas plus de poissons que ce qu’il peut en manger. Il existe suffisamment de quotas et de taxes qui responsabilisent le pêcheur et permettent de maintenir l’équilibre dans notre milieu halieutique.
Par pitié, que les sportifs de la pêche ne se mettent pas à faire la morale aux pêcheurs du dimanche alors que l’on voit des tonnes de conserves de poissons déborder des rayons de nos supermarchés et qui vont, pour une part, partir à la poubelle faute de n’avoir été consommé avant la date limite de péremption !

PS : Puisque le Salon ouvre ses portes pour la première fois à ce genre de sujet, permettez-moi de rajouter un coup de gueule envers ceux qui s’imaginent que les chasseurs ne sont que des abrutis bons à rien d’autre que de tuer d’innocentes bêtes – voire quelques hommes de temps à autres : dans certains départements du sud-est de la France, il est demandé aux propriétaires de grands terrain de mieux utiliser le plan de chasse et de mettre en place des dispositifs de suivi avec les chasseurs, afin de contenir l’explosion de grands herbivores, leurs effectif se révélant « préoccupants ».
Oui, les chasseurs ont encore leur place dans notre société !

16 décembre 2008

Phrase à méditer…

« Car ce n’est plus de l’affirmation de nos idées et de nos convictions qu’il est question, mais d’une course éperdue vers l’union pour plaire à l’opinion publique. »

Charles Pasqua - à propos de la période qui a suivi la réélection de François Mitterrand en 1988 (mais cette phrase n’est-elle pas toujours d’actualité ?), dans « Ce que je sais… Tome II : Un magnifique désastre (1988-1995) ».

21 novembre 2008

Comment se faire du beurre sur le compte de l’Etat ?

scan0001Il y a quelques temps, le secteur de la restauration nous avait bassiné les oreilles afin d’obtenir la TVA à 5.5% sur leurs services, estimant que celle à 19.6% relevait trop les prix de vente et lui faisait perdre des clients…
Il avait obtenu, disons à moitié gain de cause puisque la TVA est descendue à 5.5% sur les ventes à emporter "seulement".
Tout ceci ne date pas d’hier me direz-vous. Non, en effet, mais nous pouvons nous permettre à l’heure actuelle d’en faire un petit bilan. La vente à emporter ne concerne pas, loin de là, tout le secteur de la restauration. En fait, elle ne concerne que les petits commerces et la restauration dite rapide. Ainsi ai-je pu constater par exemple que KFC (pour ne pas le nommer ;-) applique une TVA à 19.6% sur ses ventes « sur place » et à 5.5% sur ses ventes « à emporter », mais sans changer le prix final pour les consommateurs que nous sommes ! Cela signifie que KFC augmente sa marge de bénéfice lorsqu’il vend à emporter par rapport à ses ventes sur place, c’était bien la peine de pleurer sur la TVA trop élevée pour les prix de vente…
Restant fidèle à mon esprit buté sur ce genre de question, j’avais pris la décision il y a quelques années de ne plus me servir (certes pour les rares fois auxquelles je m’y arrête pour manger – quoique je dois reconnaître que je préfère KFC à Mac Donald’s, non pas parce que j’ai travaillé dans ce dernier mais plutôt parce que lorsque je vois la portion de frites à moitié remplie qu’ils me donnent pour le montant que je leur donne, j’ai mal au coeur) qu’au comptoir, et sur place. Mais voici que la dernière fois que j’y suis allé, je me suis rendu compte qu’ils avaient trouvé une riposte : désormais, quel que soit le mode de service que j’annonce au comptoir, la personne m’enregistre comme étant « à emporter » (voir le ticket représenté) et augmente ainsi la marge de son patron…
Ayant – comme beaucoup, la flemme de faire la remarque ou ne serait-ce qu’écrire à l’ « UFC que choisir ? » ; j’ai préféré vous en faire part sur mon blog. On verra bien si cela porte ses fruits et (qui sait ?) si cette histoire ira loin…

—————————————————————————————————————

Vite dit

 Tous contre Ségolène Royal : Les ténors du Parti Socialistes se sont – enfin, mis d’accord afin de faire front commun ! Il faut croire qu’il y a quelque chose que les socialistes détestent encore plus que de se mettre d’accord derrière une seule candidature, c’est de voir Mme Royal investit par les militants…
Dommage pour eux que ces derniers ne voient pas les choses de la même manière. Quoique si les militants n’avaient pas manifesté un faible pour Ségolène Royal lors des derniers votes (tous ceux pour lesquels on a fait appel à eux depuis plus d’un an en fait), jamais les alliances que nous voyons soudainement naître n’auraient vu le jour, cela devient un véritable cercle vicieux !

Barack Obama : Premier Président de couleur à se faire élire dans un pays où personne ne trouvait anormal - il n’y a encore que quelques dizaines d’années de cela, que des inscriptions dans le style « réservés aux Blancs » figurent sur des bancs publics (par exemple), c’est sans conteste une grand avancée dans les mentalités…
Mais à force d’entendre que c’est un Noir qui a été élu, et que c’est bien (voire mieux !) que ce soit un Noir qui ait été élu, on va finir par se demander si ce n’est pas l’effet inverse qui est en train de se produire : force est de constater que – dans un sens comme dans l’autre, la couleur de peau ne laisse toujours pas indifférent, et que beaucoup ont du mal à voir dans le Président des Etats-Unis élu avant tout un homme politique comme un autre…

28 août 2008

Les brèves du jeudi 28.08.2008

Barack Obama.
L’on entend beaucoup parler à la radio (de RMC à RTL en passant par France Info) du candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis depuis quelques jours : « Barack Obama a fait ci ; Barack Obama a dit ça ; Hillary Clinton a déclaré ceci ; Bill Clinton a annoncé cela ». En revanche, pas un seul mot sur le candidat républicain John Mc Cain !
Les radios seraient-elles en train de nous faire un bourrage de crâne afin d’amener les français à trouver Barack Obama sympathique (ce qui serait malheureux pour les radios privées telles que RMC ou RTL), ou bien sont-elles simplement en train de vendre aux Français l’information qu’ils souhaitent entendre afin de se faire acheter de la publicité (ce qui serait malheureux pour une radio public comme France Info) à un meilleur prix ? 

Le RSA.
L’on entend également beaucoup parler du Revenu de Solidarité Active ces temps-ci. L’on entend ceux qui seraient susceptibles d’en bénéficier se réjouir, et ceux qui vont se voir taxer leur capital afin de le financer s’en plaindre – grandes phrases à l’appui (fin des placements boursiers, chute de la bourse, baisse de la consommation entraînant une économie nationale de moins en moins compétitive etc.). Mais personne ne pose la véritable question qui doit être posée, à savoir comment se fait-il à l’heure actuelle qu’un Rmiste ait besoin d’un encouragement financier pour pouvoir se remettre en activité ? Tant que le fond du problème ne sera pas considéré, l’on pourra toujours chercher des solutions. 

Jospinistes.
Quelques heurs seulement après s’être porté candidat au poste de Premier secrétaire du Parti Socialiste, Bertrand Delanoë a encouragé « certains » à « avoir le courage de se rassembler sur les idées qu’ils partagent » tout en nommant Martine Aubry, Jean Marc Ayrault, François Hollande et … Pierre Moscovici !
Présenter sa candidature afin de proposer à ceux qui se sont déjà portés candidats de se rassembler derrière la sienne, je comprends mieux pourquoi Monsieur Delanoë a obtenu le soutien de certains Jospinistes… 

Complètement décalé.
Le Président russe Dimitri Medvedev a déclaré reconnaître l’indépendance des Républiques séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Ahurissant ! D’ailleurs l’Europe et les Etats-Unis se sont empressés de condamner cette déclaration.
Non mais c’est vrai, de quoi se mêle-t-il ?! Reconnaître cette indépendance, c’est comme ci l’Europe s’était permis de reconnaître l’indépendance du Kosovo en février dernier …

 

Publicité
25 juin 2008

Le bébé Kiwis a un an

Le bébé Kiwis a un an, et il se porte d’ailleurs plutôt bien. Souvenez vous de sa naissance, plusieurs blogueurs légèrement apeurés du vide post traumatique de la présidentielle se regroupaient autour de l’instigateur de l’idée pour placer leurs modestes flux RSS derrière une barrière commune, Kiwis, le cercle des blogueurs disparus. L’objectif était de créer une sorte de petit refuge dans une blogosphère sauvage, désordonnée et ultra flexible. Un an après l’objectif semble atteint, l’hébergement est devenu repère de copains et tend même à prospérer, les débats s’enchainent, tirant derrière eux une flopée de problèmes incontournables dans le cadre d’une alliance pluri politique. Car au-delà de l’aventure, Kiwis est avant le fruit (sic) d’un criant paradoxe.

Benoitement, nous croyions dès les prémices du projet qu’une bonne dose de sympathie mêlée à un peu de savoir vivre suffiraient à faire grandir le p’tit bonhomme. Or, plus nous avancions et plus le fruit était gorgé de règles,  de contournements, de discussions et de disputes. Entre nous, nous sourions d’ailleurs souvent de cela en comparant cette aventure à celle de l’Europe avec ses directives postées par des instances dirigeantes représentatives de rien si ce n’est d’elles même, des distensions entre membres, des guerres de nerfs et de fiertés parfois mal placées. Quoi que l’on en  dise, le moindre projet ne croît guère sans colonne vertébrale.

Au final les choses rentrent dans l’ordre tant bien que mal, ajustées d’elles même par des départs, des arrêts ou des démissions parfois tristes. Ce genre de petite organisation n’est en fait qu’un concentré pur jus de ce qu’est la blogosphère. Un vaste terrain de jeu pour des citoyens qui, le temps d’un billet, se saisisse d’un porte voix pour faire entendre leurs points de vues et leurs connaissances au-delà des murs de leurs appartements. Un concentré d’avis, de débat, de richesses, de vides, de justice, d’injustice, une orgie de liberté de paroles. Cette blogosphère, vaste défouloir sans foi ni lois, pourtant diablement humaine qui couronne ses rois tout en rêvant de les abattre qui se complait dans l’opulence désorganisée mais qui se dote de classements de référence que les blogs ont eux même contribués à faire croitre en leur attribuant leurs confiances. Un monde de paradoxes.

A tout cela Kiwis n’échappe guère, à la différence près que son rôle est d’unir en son sein européens et anti – européens, blogueurs masqués ou démasqués, de la gauche régionaliste à la droite patriote, de faciliter l’organisation de débats, de sujets communs sur des thèmes d’actualité qui retiennent la plume et l’attention de certains. Un an après, quelque part sur la toile, certains présentent Kiwis comme une pâle copie de Lieux commun d’autres comme une sorte de réserve de blogs de droite tandis que d’autres encore sautent de pages « kiwisienne » en page « kiwisienne » avec une certaine aisance pour réagir sur tout ce qui fait l’actualité. Nous, à vrai dire on s’en fou de ce que pense les autres, chacun juge au grès de sa connaissance.

Pour nous en tout cas, et moi (qui ça au fait ?) en particulier, ce groupement est à la source d’un ultime paradoxe. La vague mais néanmoins très plaisante impression d’avoir nouer avec des inconnus certains liens d’amitiés certains.

Pour tout cela l’aventure continue et nous espérons vous lire encore nombreux sur nos blogs, bonne anniversaire Kiwis !

19 mai 2008

L’impersonnalisation de la société

Il est rare que j’aborde sur ce blog des sujets qui me touchent personnellement. Mais là, la situation actuelle fait que je souhaite partager avec vous mes impressions du moment…
Je trouve que notre société devient de plus en plus impersonnelle.
Certes, ce phénomène ne date pas d’hier (on entend suffisamment les « anciens » regretter que nous connaissions mieux – par le biais d’Internet, le nom des personnes qui se trouvent à l’autre bout du monde plutôt que celles qui se trouvent juste à côté de nous), mais j’ai l’impression qu’il s’est fortement accentué depuis ces derniers mois.

Premier exemple de cette « impersonnalisation » de notre société : les grandes surfaces. Ces grandes surfaces qui – il n’y a encore que quelques années, étaient là pour permettre même aux plus modestes bourses de bénéficier des produits divers et variés du monde entier ; ces grandes surfaces qui peuvent aujourd’hui faire la pluie et le beau temps en jouant à leur guise sur les prix.
Non pas que celles-ci soient seules responsables de la crise du pouvoir d’achat que sont en train de traverser les Français, comme voudraient nous le faire croire notre gouvernement – avant de proposer de combattre cette dernière en favorisant le développement de ces dites grandes surfaces (allez comprendre !) ; mais force est de constater qu’elles ont tout de même un rôle dans tout ça : personnellement, c’est aux marchés (que l’on retrouve hebdomadairement dans presque chaque village) que je trouve les meilleurs prix, c’est donc ceux-ci que j’aurais cherché à développer.
Bref, les grandes surfaces, derrières leurs bonnes intentions (en tout cas affichées), en sont arrivées à nous proposer par endroits des choses aussi insensées que des journaux ou des développements photos – sans parler des télévisions, de l’outillage et autre accessoires automobiles, et souhaitent même nous proposer aujourd’hui des médicaments (à petits prix, bien évidemment) ! Résultat : nous voici accourir dans ces magasins on ne peut plus impersonnels où nous allons rager et pester sur le monde présent dans les rayons et/ou en caisse, et où nous n’allons saluer – presque par obligation, que la caissière qui nous répondra avec le même sourire que celui de Mercredi…

Autre exemple : ces grandes sociétés nationales ou multinationales, lorsque ce ne sont plus carrément que des grands « groupes » qui n’hésitent pas à fermer des points de vente et/ou à monter le prix des produits (souvent de première nécessité) lorsque leur bilan se retrouve légèrement en dessous de ce qu’ils espéraient s’ils n’avaient pas perdu une (infime) partie de leur bénéfice dans les subprimes, tout en ignorant totalement les conséquences de leurs caprices faits et gestes… A l’inverse - et pas forcément plus glorieux, ne voyons-nous pas de plus en plus les employés de ces sociétés à la limite de ne même pas connaître l’activité de l’entreprise qui leur permet de manger tous les jours ? Des personnes qui semblent ne pas beaucoup se soucier de la santé de leur entreprise lorsque ce n’est pas directement de la satisfaction du client, toujours prêtes à râler sur leur situation, leur condition de travail ou leur salaire ? De quoi se demander parfois si ces personnes seraient capables de subvenir à leurs besoins en faisant tourner leur propre société s’il n’y avait pas un patron (qui n’ose - ou ne peux, pas les licencier) pour leur verser leur SMIC mensuel…
Je sais bien qu’il ne faut pas faire d’un cas une généralité, mais – d’un côté comme de l’autre, j’ai l’impression que ces attitudes semblent de plus en plus se généraliser justement…

Toute cette impersonnalisation, ajoutée à la montée d’individualisme récente qui a abouti à l’élection de Nicolas Sarkozy l’année dernière (non pas que je dise que celle-ci soit néfaste en soi), nous conduit à une société basée sur le profit immédiat, le temps libre et les loisirs ; conséquences directes et fâcheuses du Capitalisme poussé à son apogée.
Les lecteurs réguliers du Salon savent bien que je ne pourrais jamais soutenir un système économique tel que le Communisme (en grande partie à cause de la nature de l’Homme), mais cela ne signifie pas que je sois un défenseur inconditionnel du Capitalisme… Aussi, je pose la question – sauf que cette fois je ne la pose plus à nos politiques, mais à nos intellectuels, penseurs et économistes :

Quand – plutôt que de vous en remettre constamment à la fatalité, allez-vous vous pencher sur une solution alternative (autre que le Communisme que vous ramenez toujours tel une bête noire dès que le sujet est abordé) à notre système actuel ?

28 mars 2008

Boycott des JO de Pékin : la grande hypocrisie

Invitée hier de France Info, Marie-Georges Buffet en a profité pour donner sa position sur un éventuel boycott des Jeux Olympiques, et…
Et – une fois n’est pas coutume, j’aurais tendance à être d’accord avec elle : cela fait plus d’un demi-siècle (comme le dirait le ministre préféré des socialistes – Bernard Kouchner, « selon nos connaissances ») que la Chine a envahi le Tibet, poussant ses dirigeants et le Dalaï Lama à l’exil ; cinquante huit ans que les Chinois exercent la répression des Tibétains, ne serait-ce qu’en les privant de leur indépendance ; et cela fait maintenant sept ans que l’on sait que les prochains JO se dérouleront à Pékin… 

Et là, aujourd’hui, soi-disant parce que la répression violente de manifestations tibétaines a récemment refait surface (non pas que cela ne soit pas condamnable) nous devrions boycotter cet évènement sportif mondial que sont les Jeux Olympiques ? Quelle farce !
Les associations ont le droit de dire ce qu’elles veulent, mais les politiques ont, elles, le pouvoir de le faire de manière officielle : je suis d’accord avec Mme Buffet lorsque celle-ci déclare qu’il ne faut pas tout mélanger, que si quelque chose doit être dit, il ne faut pas attendre cinq mois (et cette occasion) pour le dire…
Après, si nos politiques n’ont pas le cran de parler des Droits de l’Homme à nos "amis" Chinois pour des raisons économiques (ah ! L’argent…), à la limite, je peux le comprendre… Mais que l’on ne vienne alors pas impliquer des athlètes (pour ceux qui appellent à un boycott "total" des JO) ou des représentants sportifs de leur nation (pour ceux qui ne souhaitent que celui de la cérémonie d’ouverture) à des affaires qui ne devraient rester que politique ! 

Et (petit post-scriptum au passage), que l’on arrête également de nous bassiner les oreilles avec les images que certaines télévisions chinoises n’ont pas diffusé : je pense qu’en termes d’images choisies, arrangées, et de séquences coupées, la France est très mal placée pour faire la leçon…

Lire également à ce propos l'avis du Chacal, du Chafouin et de Toréador (si j'en ai oublié, n'hésitaient pas à me faire signe).

8 mars 2008

La vie existe-elle après l'accouchement ?

Voici le contenu d’un mail que j’ai reçu. La source en est – à ma connaissance, inconnue et c’est bien dommage…
Comme vous le savez peut-être, je suis athée. Athée dans le sens où je ne crois pas en Dieu, en tout cas en aucun que peuvent nous décrire les religions… Mais je n’irais pas – comme certains, jusqu’à nier son existence (comble, selon moi, de la prétention que de pouvoir se prononcer avec certitude sur les questions métaphysiques : en ce sens, je serais plutôt agnostique) et je trouve que ce petit texte est plutôt bien fait. Je vous laisse en juger (attention, si un débat venait à être lancé dans les commentaires, je souhaite d’entrée préciser que je tiens - en bon laïque, à ce que cela se passe dans le plus grand respect de toutes les religions) : 

 

Dialogue amniotique : dans le ventre d’une femme enceinte se trouvent deux embryons.
L’un est croyant, l’autre est non-croyant.

Le petit non-croyant :
Comment quelqu’un peut il croire à la vie après l’accouchement ?

Le petit croyant :
Mais naturellement. Il n’y a aucun doute qu’il y ait une vie après l’accouchement. Notre vie ici n’a de sens que parce que l’on grandit pour nous préparer à la vie après l’accouchement. Nous devons ici prendre de la force pour ce qui nous attend plus tard.

Le petit non-croyant :
Cela n’a aucun sens. Il n’existe pas de vie après l’accouchement. Quelle forme peut avoir une telle vie ?

Le petit croyant :
ça, je ne peux pas le savoir exactement. Mais c’est sur qu’il y a plus de lumière qu’ici. Et peut être pourrons nous manger avec notre bouche, courir avec nos jambes et…

Le petit non croyant :
Arrête un peu avec ces sornettes. Courir ? Ce n’est pas possible. Et une bouche qui mange est une image ridicule. Et pourquoi ? Nous avons notre cordon ombilical qui nous nourrit. Et c’est évident que le cordon ombilical ne peut nous conduire quelque part tellement il est court.

Le petit croyant :
Ce doit être sûrement possible. Ce sera sûrement totalement différent quand nous nous y habituerons.

Le petit non-croyant :
Et personne n’en est jamais revenu. Compris ? Avec l’accouchement finit la vie. C’est aussi simple que cela. Et surtout, la vie n’est rien de plus qu’une grande plaie dans le noir.

Le petit croyant :
Oui, je suis d’accord que nous n’avons aucune représentation de la vie après l’accouchement. Dans tous les cas, nous verrons enfin notre maman. Et elle prendra soin de nous.

Le petit non croyant :
Maman ? Tu crois à une maman ? Et qui est-elle ?

Le petit croyant :
Elle est tout autour de nous. Nous vivons en elle et par elle. Sans elle, nous n’existerions pas.

Le petit non-croyant :
C’est le top de la confusion ! Je n’ai pas vu le moindre bout de maman ici. La conclusion finale est qu’il n’y en n’a pas !

Le petit croyant :
Quelquefois, quand un calme bienfaisant apparaît, nous pouvons percevoir son chant. Nous pouvons aussi sentir comment elle caresse notre monde. C’est pourquoi je suis sur que c’est alors que la vraie vie commence.


24 février 2008

Dictatures du politiquement correct et du politiquement incorrect

Nous sommes entrés dans une ère ultra médiatique. Chacun de nous (moi le premier) devenant un citoyen « par procuration », nous reposant sur notre droit de vote - durement acquis par nos ancêtres, pour nous exprimer, et réduisant notre vie politique et notre participation à celle-ci à des commentaires sur ce que l’on a vu à la télé, entendu à la radio et lu dans la presse (je ne parle évidemment pas de ceux qui « militent » pour un Parti ou un autre, mais c’est pour moi différent car ce que font ces sympathisants relève automatiquement d’un parti pris et sont donc - peut-être mêmes les premiers, à être englobés dans ce qui va suivre)… Par conséquent, chacune de nos idées (que l’on estime bien entendu brillantes) est potentiellement (obligatoirement ?) influencée par quelque chose à laquelle nous nous fions les yeux fermés.
Nous vivons également dans une société qui a gardé un traumatisme très présent de la seconde guerre mondiale, apogée de l’antisémitisme grandissant dans notre continent (mais dont les origines remontent au moins deux siècles plus tôt – sans parler de l’antisémitisme religieux) et sommet de l’antihumanisme.
Ce traumatisme nous a au moins permis du point de vue de la morale de faire un grand pas en avant (il serait malhonnête de le nier). Mais ce traumatisme nous restreint également à notre insu de plus en plus de libertés, et l’on pourrait se demander si nous ne sommes pas en train de tomber dans une véritable dictature. Une dictature, non pas comme celles dont nous avons les images (que l’on nous a communiquées ou que l’on s’est faites nous-même) en tête, mais une dictature que j’appellerai « psychologique » : la dictature du politiquement correct, celle qui nous fait taire certaines choses par peur d’être montré du doigt, voire carrément banni de la société… Une connaissance journaliste m’a d’ailleurs confié récemment en arriver à s’auto censurer par peur de se mettre le public (ou ses supérieurs) à dos.
Ainsi sommes-nous obligés de fustiger les expulsions d’étrangers – pourtant entrés de manière illégale sur notre territoire, pour ne pas être traités de fachos ; obligés de chercher des excuses à des délinquants (du moment que leur délit ne devienne pas un crime) sous peine de se voir accusé de favoriser un Etat policier et totalitaire ; obligés d’embaucher au moins un personne « de couleur » dans nos entreprises (même si la compétence n’est pas de mise par manque de choix) pour ne pas être accusés de racisme ; obligés de traiter de la même manière (y compris pour la rémunération) une personne compétente et une autre beaucoup moins, sous prétexte qu’il s’agit d’une femme, d’un homosexuel (déclaré) ou d’un handicapé (à condition, bien entendu, que la « faille » ne relève pour ce dernier cas pas directement de son handicap) sous peine d’être taxé de misogyne, d’homophobe ou d’inhumain ; obligés de masquer ses sentiments patriotiques pour ne pas passer pour un extrémiste nationaliste ; obligés de condamner le Front National dès que nous l’évoquons (même sur un plateau télévision ou lors d’une interview sensée demeurer objective) sous peine d’être accusé de sympathie envers la « bête immonde » etc.
Tout ceci a bien entendu un bon fond, je ne vais pas faire comme si le racisme (entre autre) n’existait (ou ne tuait) plus de nos jours, et comme si la désapprobation des différences (de toute sorte de différence) n’entraînait pas encore à l’heure actuelle de fortes inégalités ; mais force est de constater que cela en devient de plus en plus réducteur au niveau intellectuel…

Face à cela, Nicolas Sarkozy a peut-être été le premier à sentir le vent tourné et à se positionner de façon à l’avoir dans le dos, mais il n’a certainement pas été le seul : je pense que l’on sera tous plus ou moins d’accord pour dire que les médias l’ont bien aidé (consciemment ou pas)… Ainsi, l’on entend désormais par-ci par-là (parfois même de ma propre bouche je dois bien l’avouer) fustiger le « politiquement correct ».
L’ennui, c’est que certains (à l’instar de Franz-Olivier Giesbert dont je n’ai pas retrouvé l’adresse du blog) – prétendant combattre la pensée unique au nom de la liberté de penser, en arrivent peut-être même inconsciemment à faire comme ceux qu’ils dénoncent, mais avec des idées opposées, inversées : combattre le « politiquement correct » devient un argument en soi, et tombe à son tour dans une sorte de dictature psychologique, puisque la seule évocation de la finalité (ou des moyens) tend à remplacer un discours construit, réfléchi et argumenté…

C’est en cela aussi que j’estime que la France est en train de se diviser en deux (non pas que l’une ou l’autre des parties ait raison et l’autre tort). Et si les mentalités continuent d’évoluer dans ce sens, un conflit (et ce serait fort dommage) n’est pas inenvisageable…
Coincé entre ces deux visions du Monde (ou plutôt de la France) - non pas parce que je suis totalement objectif (bien que j’essaie au maximum de l’être dans mes chroniques) mais surtout parce que mes idées biscornues me font être d’accord parfois avec l’une, parfois avec l’autre (et souvent moitié-moitié), je me suis retrouvé il y a quelques temps accusé ici de me faire « complice de l'islamisation » parce que je défendais le respect et la tolérance envers les religions ; et de faire « le jeu de l'extrême droite » parce que je comparais les propos défendus par l’extrême gauche à ceux de l’extrême droite (notons au passage que les deux accusations sont opposées et – je pense, inconciliables. Pourtant, c’est bien de moi que l’on parle, et je n’ai ni changé d’opinion entre temps, ni inventé une quelconque idéologie qui ne correspondrait pas à mes idées pour faire bonne figure sur tel blog et une autre sur celui-là)… Si ces propos ne venaient pas de personnes que je connaissais (virtuellement parlant), j’aurais mis ça sur le compte de l’endoctrinement et j’aurais laissé tomber la discussion ; mais tout porte à croire que cela vient d’autre chose : peut-être ont-ils raison (moi-même plus influencé par le politiquement correct - peut-être parce qu’il existe depuis plus longtemps, je dois dire que c’est surtout la deuxième accusation qui m’a le plus interpellé) ? Peut-être devrais-je taire certaines idées « taboues » afin de ne pas encourager involontairement certaines idéologies ? Mais dans ce cas, c’est l’idéologie inverse (que je ne cautionne nullement non plus) que j’aurais encouragée…
Pris au milieu de ces deux dictatures psychologiques qui n’existent peut-être que dans mon esprit perturbé, j’ai cependant pris une décision : c’est de dire (et de défendre) ce que je pense. Peu importe ce qu’en diront ceux qui ne sont pas d’accord avec moi, peu importe si je cautionne malgré moi une idéologie (plus ou moins) totalitaire : je pense que chacun est assez intelligent pour ses faire ses propres opinions, d’autant plus qu’un lecteur régulier saura parfaitement ce que je pense sur chaque sujet abordé. Mais, que diable ! Je veux à tout prix garder ma liberté d’expression et surtout de penser pour ne pas finir comme ma connaissance journaliste à m’ « auto censurer » inconsciemment par peur de déplaire !

 

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité
Archives
Publicité