Da Vinci Code : Le scandale recommence
A quelques jours de la sortie officielle du film de Ron Howard inspiré du livre de Dan Brown, la polémique qui tourne autour du sujet abordé dans le « Da Vinci Code » - la prétendue vie secrète de Jésus Christ, repart de plus belle…
En effet, sans comprendre que plus ils feront de scandale autour, plus le film se « vendra », certains hommes d’Eglise enchaînent les déclarations négatives à ce sujet.
Si certaines de ces réactions sont compréhensibles - Dan Brown, qui est à l’origine du scandale (actuel en tout cas), n’a non seulement pas précisé dans son livre que cette histoire n’était que pure imagination, mais a en plus profité du scandale provoqué pour vendre ses livres ; d’autres sont cependant à la limite de l’acceptable (je pense effectivement qu’il ne faut rien exagérer : un film reste un film et un roman un roman). Ainsi, si certains cardinaux appellent au boycott du film – ce qui me paraît de bonne guerre ; d’autres – comme le cardinal Francis Arinze, vont jusqu’à inviter les chrétiens à traîner en justice ceux qui « offensent le Christ et son Eglise », estimant que « Les chrétiens ne doivent pas rester les bras croisés en se contentant de pardonner et d'oublier (…) Parfois, il est de notre devoir de faire quelque chose de concret. Ce n'est pas moi qui dirais à tous les chrétiens ce qu'ils doivent faire, mais certains connaissent des moyens juridiques que l'on peut utiliser pour obtenir d'autrui qu'il respecte les droits des autres ».
Rien que ça ! Non seulement il invite les chrétiens à agir, mais il ne veut pas se salir les mains ! Et comme si cela ne suffisait pas, il a ajouté « Ceux qui blasphèment le Christ et s'en sortent exploitent le fait que les chrétiens sont portés à pardonner et à aimer ceux qui nous insultent. Il y a d'autres religions qui, si vous insultez leur fondateur, ne se contenteront pas de paroles. Ils vous le feront savoir dans la douleur »…
Je ne veux pas savoir s’il sous-entendait quelque chose ou non dans cette dernière phrase, le simple fait de la dire me semble intolérable, d’autant plus que c’est un manque de respect envers les pratiquants des ces autres religions.
Navré, Mgr Arinze, mais vous êtes ma cible du jour, parce que lorsque l’on représente l’Eglise, le minimum est de respecter le message qu’elle souhaite faire passer et de s’y tenir sans rien ajouter de personnel.
Heureusement que certains représentants de l’Eglise ont encore la tête sur les épaules puisque l’Opus Dei, qui est pourtant décrite comme très sévère (dans ses méthodes) dans le livre, a annoncé qu’un avertissement dans le film précisant qu'il s'agit d'une fiction constituerait un signe bienvenu de respect envers l'Eglise…