Parti politique pédophile… Légal !
Aux Pays-Bas, trois personnes pour le moins douteuses viennent de créer un parti « Amour du prochain, liberté et diversité », soit, sous ces jolis mots, rien d’autre qu’un parti pédophile !
Oui, vous avez bien lu, un parti PEDOPHILE…
Le plus ennuyeux dans tout cela, c’est que la justice néerlandaise vient de communiquer qu’elle n’avait nullement l’intention d’interdire ce parti.
En effet, le parti milite (notamment) pour l'abaissement de l'âge de la majorité sexuelle de 16 à 12 ans, mais n’a commis aucun délit à proprement parler ; la justice a donc refusé de lancer des poursuites contre ses membres pour menace à l'ordre public en mai dernier (lors de la formation du parti), et a récemment rejeté la demande d’interdiction d’existence du parti, annonçant que « La liberté d'expression, la liberté (...) d'association, dont celle de créer un parti politique, peuvent être considérées comme le fondement d'une société démocratique […] Ces libertés donnent aux citoyens l'occasion, par exemple, d'utiliser un parti politique pour demander un changement de la Constitution, de la loi ou de politique. », estimant de toute manière que le PNVD ne conserve quasiment aucune chance d'être représenté au Parlement à l'issue des législatives de novembre (les sondages le créditent de moins de 1.000 voix, alors qu'il lui en faudrait au moins 60.000 pour obtenir un siège) ; de plus, il devra soumettre une liste de candidats et les signatures d'au moins 30 sympathisants pour participer au scrutin du 22 novembre dans au moins l'une des 19 circonscriptions électorales du pays. Or, selon la Fondation Soelass, qui étudie la pédophilie, le PNVD ne parviendra sans doute pas à trouver des candidats, qui voudront préserver leur anonymat : « Ils ne voudront jamais lier leur nom au parti, et sans les signatures, ils ne peuvent se présenter aux élections. ».
Vachement rassurant…
Toute cette histoire prendrait presque des allures comiques si elle concernait pas un sujet aussi sérieux que la pédophilie, et pourrait passer pour une simple provocation - de mauvais goût, mais sans réelles intentions mal placées, si le trésorier du parti n’avait pas été reconnu coupable d'agression sur un garçon de 11 ans, écopant d'une amende et d'une peine de prison avec sursis en 1987…
Enfin… Nous pouvons tout de même nous consoler en apprenant qu’il reste la justice des citoyens (sans arrière-pensées) : le trésorier et le secrétaire du parti ont été respectivement chassé de son lieu de résidence et expulsé de l’université où il étudiait ; mais c’est une bien piètre consolation…