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Le grand salon de discussion
12 juillet 2007

Clivage Gauche-Droite : Mais où va la France ?

Certains en avaient rêvé, François Bayrou l’avait promis, mais c’est finalement Nicolas Sarkozy qui le mettra en œuvre : le dépassement du clivage gauche-droite.
En effet, en ouvrant son gouvernement à des personnalités qui ne sont pas de son bord politique, M. Sarkozy a réussi à séduire (pour le moment) les Français. Il faut dire que privilégier les compétences sur la fidélité des députés, inciter des personnes de tous bords à s’unir afin de réfléchir et de travailler pour le bien et l’avenir de la France, c’est plutôt rare, et ça fait (en tout cas en théorie) plaisir à voir : nos dirigeants seraient-ils enfin sorti de leur logique stéréotypée du toujours pour ou toujours contre et auraient-ils enfin appris à se servir de leurs méninges ? 

Pourtant.
Pourtant, n’est-il pas légitime de se demander ce qui se cache derrière ce beau tableau ? N’y a t il pas lieu de s’inquiéter ?
Personnellement, si j’ai pu être séduit par le dépassement du clivage gauche-droite pour les raisons que j’ai évoqué plus haut, je n’ai jamais cru en sa fin. Pour de multiples raisons – historiques, économiques et idéologiques (dont je laisse le soin à mes confrères de Kiwis de vous exposer – voir plus bas), la gauche et la droite ne pourront jamais trouvé de compromis, en tout cas pas sur tout. Les frontières entre les deux bords peuvent devenir floues, ou être bousculées, elles ne peuvent en aucun cas disparaître. Par exemple, la gauche envisage de combattre le chômage en aidant les chômeurs, la droite les patrons ; les deux positions ont leurs points positifs et négatifs, mais aucun accord n’est envisageable entre les deux…
Aucun compromis n’est possible, et c’est tant mieux : la République a besoin pour s’affirmer d’un pouvoir et d’un contre-pouvoir. Ce qu’est en train de faire le Président de la République, c’est bien ; ce que sont en train de faire Jack Lang, Bernard Kouchner et autres Eric Besson l’est beaucoup moins. Ces gens-là sont en train de décrédibiliser leur propre Parti, celui qui leur a permis d’être au niveau où ils sont à l’heure actuelle pour des fins – il faut bien le dire, strictement personnelles…
Nicolas Sarkozy est quelqu’un d’ambitieux et d’omniprésent, aussi j’estime qu’il doit exister une opposition constructive face à lui. Car derrière son ouverture et le dépassement du clivage gauche-droite, il est en train de mener une politique clairement positionnée à droite (certes, c’est ce qu’il avait promis, mais que nous soyons pour ou contre n’est pas tellement le débat) tout en ridiculisant ses adversaires : si nous ne voulons pas avoir qu’un seul candidat crédible à la prochaine élection présidentielle (voire aux suivantes) qui pourrait dès lors exercer sans entraves la politique qu’il souhaite, l’opposition a tout intérêt à se ressaisir, et vite !
Encore une fois, je ne dis pas que ce que fait M. Sarkozy est mal, simplement que nous avons sous certains aspects presque l’impression d’être actuellement plus dans une Monarchie que dans une République… 

Dans le cadre des grands débats communs proposés par le Cercle des blogueurs disparus, je vous invite à venir découvrir l’analyse économique de Seb, celle historique et idéologique de Toréador, ainsi que celles plus politiques de Pierre Catalan, de Laurent, de Frednetick et Malakine (si j’en ai oublié, n’hésitez pas à me le signaler). 

A vos claviers, et bon débat !

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Commentaires
Z
Bastogy, Juju, Gilbert,<br /> <br /> Pour le moment le PS est encore entièrement dans ses habitudes totalitaristes de comdamner en bloc tout ce qui vient d'ailleurs, c'est un réflexe Pavlovien !<br /> <br /> Ceux qui ne souffrent plus de cette maladie compulsive sont déjà chargés de mission par le petit Chef, à l'exception de Valls qui à refusé les offres de Nicolino. Est il capable de guérir les autres, je suis dubitative !
B
Je ne pense pas que Ségolène Royal aurait pratiqué une ouverture à droite, tout au plus au centre droit (François Bayrou) – et encore : non seulement il aurait été mal vu de prendre des personnalités de droite dans un gouvernement de gauche (beaucoup plus que l‘inverse, vu la réputation de la droite – d’autant plus largement diffusée par l’opposition ces cinq dernières années), mais en plus n’oublions pas que le « politiquement correct » reste à gauche, une ouverture aurait ainsi été d’autant plus mal vu que toute la gauche a apporté son soutien à Ségolène Royal (ou plutôt contre Nicolas Sarkozy)…<br /> <br /> Ben oui, (presque) un an, c’est pas au mois d’octobre que tu as quitté la blogosphère (de manière régulière je parle, évidemment) ?
J
MDR, tout à fait d'accord avec toi.... mais Ségo aurait elle initié l'ouverture parce qu'elle croit dans les idées de droite, ou juste pour faire bonne figure et faire passer des réformes??? MDR ce n'est qu'une histoire de masque...<br /> <br /> Quoi???? un an??????
B
Wahou ! Juju est de retour ! Ça fait plaisir de te revoir, ton opinion me manquait (presque un an dis-donc) !Comment va la pitchoune ? Je la visionne de temps en temps sur ton blog ;-)<br /> En ce qui concerne la fin du clivage gauche-droite – et c’est pour cela que je n’y crois pas, il est impossible de concilier les personnalités de gauche et celles de droite (sans compter leurs sympathisants respectifs), les Français ont voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy, mais il ne faut pas oublier que près d’un sur deux a voté pour Ségolène Royal. Ouverture ou pas ouverture, la politique menée par le gouvernement (quel qu’il soit) doit avoir une ligne à suivre… En l’occurrence ici – comme tu le dis, une ligne de droite.<br /> Cependant, je suis d’accord avec toi : le fait qu’il y ait des personnalités de l’opposition (théorique) dans le gouvernement aidera certainement à prendre des mesures plus justes pour tout le monde ; bien qu’il faut garder à l’esprit que M. Sarkozy a très certainement pratiqué l’ouverture afin de mieux faire passer la pilule de ses réformes à ses opposants…
J
personnellement, dans ma grande naiveté maintenant légendaire, je pense qu'il ne suffit pas de mélanger droite et gauche pour donner quelque chose de bien pour tout le monde. Il faut que tout le monde soit ouvert à l'ouverture... Sur que des gens de droite qui n'ont aps envie d'etre d'accord avec ceux de gauche parce qu'ils ne sont aps de droite, et vice versa, ca ne donnera rien. il ne faut pas ouvrir pour ouvrir, mais il faut aussi que les acteurs de l'ouverture soient prets à donner un sens à cette ouverture. et j'ai bien l'impression que c'est le cas. Dans mon monde utopiste, quoi de mieux qu'une reforme faite avec des concessions des deux cotés, et des idées des deux cotés, qui ne suscite aucune greve, aucune casse de devanture de magasin, aucune manifestation de djeuns en couche qui luttent contre la démocratie.... jmemballe pardon...<br /> <br /> Le tout sans oublier que les Français ont voté à droite, et que donc le programme de Sarko doit etre suivi... le but est là, à l'ouverture de donner les moyens qui satisferont tout le monde!
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