Le MPF ne s’alliera pas avec le FN
Après l’avoir accusé de plagier son site Internet, Jean-Marie Le Pen a proposé à Philippe de Villiers de s’allier à lui - afin de ne proposer qu’un seul parti de droite nationale aux élections de 2007, sans beaucoup y croire lui-même (certains vont jusqu’à penser qu’il ne l’a fait uniquement dans le but de faire passer M. de Villiers pour un diviseur).
Philippe de Villiers a bien entendu rejeté cette proposition.
Personnellement, je pense que cette alliance n’aurait effectivement été bénéfique à aucun des deux partis, faisant perdre à M. Le Pen les voix de ceux qui ne voulaient pas voter pour quelqu’un qui accumule les gaffes ; et inversement à M. de Villiers les voix de ceux qui ne veulent pas voter extrême droite : avec un peu de chance, ils auraient même réussi à atteindre le zéro absolu…
Le choix de Philippe de Villiers est logique, mais également réfléchi : son parti tente, à l’image de ce que disait son ancien associé Charles Pasqua, de récupérer les voix des déçus de la droite, de la gauche - en tout cas, selon ce dernier, et (surtout ?) de l’extrême droite. Avec la montée des votes en faveur de cette dernière depuis les élections de 2002, le Mouvement Pour la France espère bien récupérer les voix des électeurs qui souhaitent voter extrême droite, sans pour autant oser le faire pour des raisons évidentes.
Apparemment, le parti de notre patriote national (comme il aime si bien le dire), n’est plus à classer parmi les petits partis depuis qu’il a fait campagne contre le « oui » à la Constitution européenne ; mais le soucis, c’est que lorsqu’on emploi des phrases telles que « La récente montée d’antisémitisme est due à l’islamisation de la France. », ou « Je veux moi désarmer les banlieues, lui (Jean-Marie Le Pen) veut armer les barbus ! », ça va être difficile de ne pas passer pour un raciste supplémentaire de (pseudo ?) extrême droite…